Les actions du GODS touchent la protection des oiseaux et de leurs milieux mais en pratique, qu’est-ce que cela veut dire ? Cela se traduit par des projets, sur une ou plusieurs années, financées par des entreprises, des fondations, des collectivités, des institutions…
Ces projets font ensuite l’objet de rapports et nous sommes fiers de pouvoir vous présenter ceux de l’année passée afin que vous puissiez mieux saisir l’amplitude de nos actions.
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La région Nouvelle Aquitaine abrite 10 % de la population nicheuse nationale. Le projet COCONA, Coopération pour la Conservation du Courlis cendré nicheur en Nouvelle-Aquitaine vise à mutualiser les efforts de conservation pour cette espèce à l’échelle régionale. Pour cela, il regroupe un consortium de 5 APNE sur 8 départements et s’étale sur 5 ans de 2023 à 2027, grâce au financement Fonds Vert et au soutien de la région Nouvelle-Aquitaine. Ce projet a pour objectif d’actualiser la carte d’occupation régionale du Courlis cendré et de mettre en place un suivi de la reproduction des couples nicheurs avec la mise en place de mesures de protection de nichées pour améliorer leur succès. La pose de balise GPS sur des individus reproducteurs va permettre d’approfondir les connaissances sur la biologie et l’écologie de cette espèce. De plus, la sensibilisation des acteurs locaux (agriculteurs et exploitants forestiers) à des pratiques adaptées au cycle reproducteur de l’espèce est indispensable. Enfin, ce projet à l’échelle régionale permettra aussi une meilleure diffusion des expériences entre les partenaires pour améliorer nos techniques de suivi et de protection.
En 2024, plus de 90 couples de Courlis cendré ont été recensés dans la région grâce aux suivis mis en place. Parmi ceux-ci, 78 couples ont été suivis localement en Deux-Sèvres, Vienne, Landes et Gironde. Un total de 45 nids a été trouvé et 27 ont fait l’objet d’une protection rapprochée. Cet effort de protection a permis à 90 poussins de naître, mais seulement 10 à 14 jeunes ont pu prendre leur envol.
Grâce à la poursuite du programme d’étude des populations de Courlis cendrés nicheurs en France, en partenariat avec le LIENSs de l’Université de La Rochelle et l’OFB, deux balises GPS ont pu être posées cette année sur deux individus capturés en Gironde et dans les Landes.
La situation très préoccupante de l’espèce à l’échelle nationale, a mené FNE NA, son réseau d’associations naturalistes territoriales, ainsi que ses partenaires, à mettre en oeuvre un projet d’envergure régionale qui va permettre de mieux comprendre les enjeux de conservation qui pèsent sur cette espèce emblématique des milieux prairiaux.
Le programme « Effraies en Mellois » s’inscrit dans un programme de suivi des populations coordonné par le Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d’Oiseaux (CRBPO). A l’échelle locale, ce suivi consiste à trouver des couples d’Effraies des clochers et à mettre en place des nichoirs afin de suivre leur reproduction et leur histoire de vie grâce au baguage.
Le suivi s’implante autour de Brioux-sur-Boutonne, sur un carré de 20 km par 20 km. Depuis 2020, plus de 89 sites sont suivis chaque année grâce à la mise en place de nombreux nichoirs chez les particuliers mais aussi dans des églises et des fermes chez les agriculteurs du territoire.
En 2024, malgré la ressource en campagnol assez abondante, les conditions météorologiques au moment de l’élevage des jeunes ont été catastrophiques ce qui a rendu difficile la reproduction des effraies. Sur les 89 nids suivis, beaucoup sont en échec mais on estime le succès à l’envol à 2.24 poussins volant par couple. Le partenariat avec l’Arche de Marie se poursuit et plusieurs individus issus du centre de soin se reproduisent à l’état naturel.
La poursuite de ce programme permettra d’acquérir des connaissances supplémentaires pour mieux conserver cette espèce dans le paysage rural du Mellois.
Le renforcement des populations d’Outarde canepetière, avec des individus issus des élevages du Zoodyssée et de la Haute Touche, fait partie des actions prioritaires définies dans la fiche action n°7 du Plan National d’Actions « Outarde canepetière » 2020-2029 (PNA).
En 2024, 40 Outardes canepetières nées et élevées à Zoodyssée ou la Haute-Touche ont été relâchées sur 3 sites pour un total de 6 lâchés : Saint-Georges-de-Rex (79), Tauché (79) et Loubillé (79). Parmi ces individus, 20 étaient issus de l’élevage de Zoodyssée, 4 du parc de la Haute-Touche et 16 jeunes issus de l’action protection de nichées. 21 d’entre eux étaient équipés de GPS-GSM. Le sex-ratio était équilibré à 50/50 pour la première fois depuis 2019 pour une masse moyenne de 644g contre 585 l’année passée et un âge moyen de 74 jours contre 63 en 2023.
Les lâchers ont eu lieu toutes les semaines durant 6 semaines sur 3 sites différents. Tous ont eu lieu dans un parc clôturé et électrifié. Les outardeaux se sont parfois rapidement, soit avec quelques semaines d’adaptation, intégrés aux groupes de sauvages. Au moins 5 outardes équipées ont migré en 2024. Les suivis des outardes au printemps et à l’automne ont permis de contrôler 74 individus issus de précédents lâchers ou sauvages et qui participent à la reproduction.
La campagne d’animation a débuté tardivement en avril 2024 et s’est déroulée jusqu’à la déclaration PAC au 15 mai 2024.
La réalisation de diagnostics environnementaux pour justifier la contractualisation des mesures en fonction de la fonctionnalité des milieux et des enjeux de conservation locaux, devant les services de l’état et de l’Europe, s’est déroulée de mars à septembre 2024.
La campagne 2024 s’est bien déroulée auprès des exploitants agricoles malgré les manques budgétaires pour combler les demandes et les objectifs du PAEC.
Comme l’an dernier, cette campagne a été marquée par beaucoup de renouvellement de parcelles et de refus des années précédentes recontractualisés en 2024. La limite budgétaire de cette année fixée bien en-dessous des besoins n’a pas permis d’honorer l’ensemble de ces contrats, créant un climat d’incertitude et d’insatisfaction auprès des agriculteurs.
Ce rapport présente les actions de préservation du Moineau friquet en Deux-Sèvres en 2024. Les inventaires ont permis de recenser entre 51 et 69 couples. Des actions de conservation en faveur du Moineau friquet, comme la pose de nichoirs et de mangeoires ont été réalisées en partenariat avec des collectivités et des habitants.
En 2024, le Groupe ornithologique des Deux-Sèvres (GODS) a réalisé le suivi de deux espèces nicheuses prioritaires (Œdicnème criard et Pie-grièche écorcheur) sur trois Zones de Protection Spéciales (ZPS) du département. Dans un second temps le GODS a alloué du temps à l’analyse des données historiques et récentes de l’enquête nationale outarde permettant, en partie, d’évaluer l’état de conservation de la Gorgebleue à miroir mais également des passereaux spécialistes des milieux agricoles.
Depuis près de 40 ans, le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres (GODS) réalise chaque année le sauvetage des nichées en détresse des busards, dans la plupart des zones cultivées intensivement et, plus particulièrement, dans les Zones de Protection Spéciale (ZPS) Plaines de la Mothe-Saint-Héray – Lezay (MOLE), de Niort Nord-Ouest (NINO) et d’Oiron-Thénezay (OITH).
En 2024, cette action de protection a été menée par les salariés, les services civiques, les stagiaires et bénévoles du GODS, parfois aidés de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), en coopération avec les exploitants agricoles et avec le soutien financier et règlementaire des collectivités (Région Nouvelle Aquitaine) et des services de l’Etat (DREAL Nouvelle-Aquitaine, DDT 79, OFB).
Ainsi, tous busards confondus sur ces 3 ZPS, 213 couples ont été suivis et 123 nids ont été découverts. Parmi ces nids, 85 nids ont été protégés, soit 69,11 %. Au total, 194 jeunes ont pris leur envol. Parmi ces jeunes, 112 ont bénéficié de la protection, soit 57,73 % et 183 ont été bagués sur leur site de naissance. Soixante-douze exploitants ont été concernés par la protection des nichées de busards. Tous les agriculteurs ont collaboré et accepté les visites au nid et la pose d’une protection lorsqu’elle s’avérait nécessaire.
Dans le cadre de la démarche apprenante ODD et Territoires, pilotée par le Ministère de la transition écologique en lien avec la DREAL Nouvelle Aquitaine, la Ville de Niort fait partie des 7 collectivités françaises pionnières sur la valorisation et la territorialisation des 17 objectifs de développement durable à travers sa démarche globale Niort Durable 2030.
En cohérence avec ce projet stratégique et l’adoption en Conseil municipal de novembre 2019 de son deuxième PAB (Plan d’Actions Biodiversité), la Ville de Niort a souhaité réaliser un « Atlas de la Biodiversité communale » (ABC).
Cet ABC a permis de répondre à plusieurs objectifs :
- Compléter les données naturalistes du territoire, notamment sous forme cartographique, afin d’intégrer facilement la préservation de la biodiversité dans les décisions locales en particulier concernant les aménagements urbains.
- Sensibiliser un large public sur la biodiversité environnante et impliquer les différents acteurs du territoire dans son recensement et sa préservation.
- Favoriser la compréhension par tous les acteurs des enjeux de conservation de la biodiversité pour un développement équilibré et durable du territoire dans lequel ils agissent.
Ambitieuse d’approfondir les connaissances ornithologiques sur l’intégralité du territoire, la Ville de Niort dans le cadre de son observatoire de la biodiversité en continuité de l’ABC réalisé précédemment, a désiré perpétuer les suivis.
Cette synthèse ornithologique fait ainsi état des connaissances acquises depuis 2021.