Le Conservatoire des Espaces Naturels de Nouvelle-Aquitaine (CEN-NA) intervient pour la sauvegarde, la protection, la mise en valeur et l’étude des sites, milieux et paysages naturels de la région Nouvelle-Aquitaine qui représentent un intérêt écologique et paysager. Il intervient directement par l’acquisition et la gestion des sites, mais également en assistant les porteurs de projet souhaitant valoriser leurs espaces et leurs paysages les plus remarquables.

A sa demande, le GODS peut intervenir sur l’un de ces nombreux site en Deux-Sèvres afin, notamment, de faire des inventaires avifaunes.

L'étang de Beaurepaire

Parmi ces nombreux sites, l’étang de Beaurepaire constitue l’un des « hot-spot » ornithologique du département. C’est un étang artificiel datant du XIVème siècle, d’une superficie d’environ 60 hectares et situé sur les communes de St-Maurice-la-Fougereuse (79) et de Cléré-sur-Layon (49). Il fait partie d’un complexe d’étangs situé dans le nord des Deux-Sèvres et particulièrement dans l’Argentonnais, qui abrite onze Zones Naturelles d’Intérêt Faunistique et Floristique (ZNIEFF) d’étang.

Etang de Beaurepaire ©Francis Massias
Etang de Beaurepaire ©Francis Massias

Il est bordé de formations végétales remarquables qui sont le support d’une flore très riche : herbiers immergés à renoncules et potamots, herbiers flottants à nénuphars, végétation annuelle des grèves exondées, scirpaies (Joncs, Carex, etc.), roselières variées, prairies et boisements humides. Cette remarquable succession de communautés végétales est étroitement liée à la présence de berges très peu pentues et régulièrement inondées-exondées au gré des fluctuations saisonnières des niveaux d’eau.

Observations avifaune et comptages

Il y a été observé à ce jour pas moins de 213 espèces d’oiseaux. Si de nombreux naturalistes et ornithologues ont parcouru cet étang de longue date, c’est par la réalisation d’un suivi scientifique de long terme à l’échelle de la région naturelle des étangs de l’Argentonnais que l’intérêt ornithologique du site a principalement été révélé au cours de la période contemporaine. Ce travail a été réalisé sous l’égide du pôle « Avifaune Migratrice » de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) par Michel Fouquet, par ailleurs membre fondateur du GODS.

Des comptages hebdomadaires ont été effectués de 1980 à 1997, puis ils sont devenus mensuels jusqu’en 2013. Depuis, dans le cadre de la gestion du site conduite par le CEN, des comptages ornithologiques sont réalisés chaque mois, et un important travail de synthèse de ces observations a été réalisé pour le diagnostic écologique du site en 2014.

Le site est aujourd’hui labellisé Espace Naturel Sensible (ENS) par les départements des Deux-Sèvres et du Maine-et-Loire et, depuis la remise en eau récente après trois ans d’assec liée à des travaux indispensables sur la digue, on observe le retour d’une exceptionnelle diversité sur le site.