La Pie-grièche à tête rousse Lanius senator est présente dans le sud de la France, sur le pourtour méditerranéen, mais, son aire de répartition originelle en France s’étendait également de la Rochelle à Strasbourg et donc dans nos contrées deux-sévriennes.
Depuis plusieurs années, quelques amoureux de cette discrète espèce effectuent le suivi de la reproduction des derniers couples nicheurs connus dans le bastion départemental, une zone de bocage à cheval sur les communes de Gourgé et de La Peyratte.
Le suivi des Pies-grièches à tête rousse en 2023
Le but ultime du suivi est bien évidemment de voir des jeunes de Pie-grièche à tête rousse. Pour cela, il faut d’abord repérer les couples nicheurs puis trouver leur nid et le suivre jusqu’à l’envol des jeunes.
Et cette année, ils ont été au rendez-vous ! En effet, nos observateurs en ont observé 27 pour les 9 couples recensés. Un couple a même élevé 5 jeunes, alors qu’en moyenne, il y a plutôt entre 2 et 3 jeunes par couple.
Aussi, pour préserver la Pie-grièche à tête rousse, l’habitat a été étudié pour comprendre ce dont elles ont besoin pour se reproduire avec succès. Les premiers résultats indiquent que c’est à leur arrivée que les Pies-grièches à tête rousse choisissent le lieu où elles s’installeront. Il est difficile d’anticiper où seront les nids, mais nous savons désormais qu’elles affectionnent les prairies, pâturées par les vaches et les moutons, bordées de haies présentant de grands arbres, comme les chênes. En effet, elles y installent leur nid dans les frondaisons, utilisent les branches basses et les arbustes de la haie comme poste d’affût. Depuis ces appuis, elle pique au sol pour capturer des insectes, comme les bousiers (qui se nourrissent des déjections du bétail), dans la végétation rase.
Aussi, des actions de sensibilisation auprès des écoles et des éleveurs concernés sont mise en place.