Lors de l’Assemblée Générale le 12 avril 2025, le mandat de Jean Worms est arrivé à son terme. Un nouveau bureau a été élu le 20 juin 2025. C’est avec plaisir que nous pouvons vous annoncer l’élection de Cécile Girardin, nouvelle présidente du GODS. Nous lui souhaitons de vivre une belle aventure !

Un nouveau bureau

Une nouvelle présidence

Discours de Cécile Girardin au Conseil d’Administration à l’occasion de l’élection.

« Je suis travailleur indépendant depuis 19 ans. J’avais 33 ans quand j’ai créé mon entreprise individuelle en 2006 pour devenir historienne des entreprises : j’écris des livres sur l’histoire des entreprises familiales. Je mène les recherches dans les archives (publiques et privées) et les séries d’interview (famille, personnel, clients, salariés retraités, fournisseurs…) pour ensuite mettre l’histoire en récit. Avant 2006, j’ai travaillé dans le secteur de la culture et du patrimoine, en milieu public et associatif. J’ai également été intervenante professionnelle en faculté (niveau master 2 en « patrimoine et multimédia »).

Cécile Girardin, nouvelle présidente du GODS

En 20 ans, je suis devenue une professionnelle de la recherche historique, de l’écriture, de la narration, de la chaine du livre et de la conduite de projet.

Mon histoire avec le GODS a démarré comme prestataire extérieur lorsque l’association m’a demandé d’écrire le livre des 40 ans. C’était en 2020. Je découvre ainsi le GODS en me plongeant dans ses activités de terrain. J’ai fait comme un parcours d’intégration et rédigé mon rapport d’étonnement avec le livre. C’est en courant en bottes dans un champ pour protéger des œufs de Courlis cendré avec Christophe Lartigau, que je suis tombée amoureuse du GODS. Je ne m’en suis pas remise et je ne souhaite pas m’en remettre car ce souvenir me porte aujourd’hui à devenir la présidente de cette association que j’aime vraiment beaucoup. René Pouit m’a ensuite « achevée » avec ses sorties busards dans la plaine niortaise. J’ai ensuite suivi les cours de l’IROC avec Jean-Michel Passerault.

Enfant, si j’avais pu mettre un mot sur mon intérêt pour les petites bêtes du sol, je serais clairement devenue entomologiste. Rencontrer le GODS m’a ramenée à cette petite flamme éteinte.

Je rentre au CA le 17 mai 2021 sur proposition de François Teyssié, directeur. J’ai vu l’association grandir, galoper sur une croissance du chiffre d’affaires à deux chiffres. J’ai beaucoup d’admiration pour le travail abattu par Jean Worms en binôme sacrément efficace avec François. Le GODS a muté, s’est ouvert à de nouveaux publics et domaines qui vont assurer sa pérennité et sa notoriété. Je parle du pôle recherche/CNRS, du pôle formation et de l’ouverture aux entreprises. Je mesure combien que le GODS a avancé, a fait sa révolution culturelle. J’en suis très fière et je remercie sincèrement Jean pour avoir mené et poussé ces dossiers. En 2025, le GODS n’est plus le même qu’en 2021 quand je suis rentrée au CA. Il est solide, structuré. Mon intention est de pérenniser, de stabiliser, de professionnaliser et d’optimiser tout en restant dynamique et ouvert à notre écosystème naturel des APNE et à la société.

Je suis une personne passionnée et je suis rassurée de me dire que je ne suis pas la seule au conseil d’administration. Nous sommes une « bande de passionnés » et nous mettons notre envie, notre engagement à deux niveaux structurants du GODS soit dans le fait associatif, soit le fait naturaliste. En étoile polaire : la cause ornithologique.

La passion n’empêche pas la raison et la place accordée à la recherche. J’ai toujours pensé que le concept de la recherche appliquée me convenait. Je suis une personne réfléchie, qui aime poser les données (enjeux, moyens, risques, opportunités) avant de prendre une décision. Je suis aussi une opérationnelle, j’aime que les réflexions s’incarnent et aboutissent. J’aurai besoin de vous tous pour naviguer dans ces deux sphères (réflexion/action). Au fil des conseils d’administration, j’ai souvent entendu le gout du terrain, l’importance de garder ce contact avec l’extérieur, les pieds bien ancrés dans le sol. Et comme vous avez raison car on touche là notre raison d’être : soigner, tisser, conserver ce lien, cette connexion avec le vivant par tous nos sens. Le GODS est dans la vie, nous la voyons se préparer, naitre, grandir et disparaitre. Le GODS reconnecte à cette vie, à l’émerveillement de la vie. Cette conception de notre mission nous rend solidaires, respectueux et je pense comme les « gardiens », les « avocats » de cette vie, pour nous celle des oiseaux sauvages dans leur milieu naturel.

Nous nous adressons à tous les publics. J’ai particulièrement dans le viseur notre jeunesse. On parle d’éco-anxiété, de perte de sens, de santé mentale. Je pense que les APNE sont une réponse à ce malaise voir mal-être. Nous aurons à travailler notre plaidoyer, notre raison d’être, peut-être à revisiter nos 5 valeurs, engagement, respect, éthique, partage et convivialité. Un jour, j’ai entendu une petite phrase en entreprise : « Il faut rendre la RSE[1] désirable ». Eh bien permettez-moi de copier : il faut rendre le GODS et largement, les APNE désirables.

Dans son rapport moral Antoine Gatet, président de France Nature Environnement, notre fédération nationale (mettre lien), pose trois questions que nous pourrions nous poser :

  • Qui sommes-nous pour parler au nom de la nature ?
  • Qui sommes-nous pour intervenir dans le débat public ?
  • Qui sommes-nous pour donner des leçons de démocratie ? Et sur ce dernier point, il insiste sur le caractère d’intérêt général.

Je cite sa conclusion : « Nous sommes les 50 fédérations territoriales et associations nationales membres directes de FNE et leurs 950 000 adhérentes et adhérents. Nous sommes les 200 femmes et hommes directement engagé·es bénévolement au niveau national et les 50 femmes et hommes salarié·es au niveau national, engagé·es dans nos 12 réseaux thématiques et dans nos services fédéraux. Nous sommes aussi les 350 000 femmes et hommes engagé·es dans les 6 200 associations locales fédérées, partout en France hexagonale et d’outre-mer. »

Le GODS appartient à ce réseau et fait partie de ces 6 200 associations locales qui connaissent leur territoire et participent à le protéger. Longue vie aux oiseaux !

[1] Responsabilité Sociétale des Entreprises